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    Transept - bras no... Autel Chevet - Reliquaire...

    Dagobert a-t-il vraiment mis sa culotte à l’envers ? Autant le dire tout de suite, non ! Cette chansonnette du XVIIIe siècle, qui a fait la renommée de ce roi, était destinée à ridiculiser Louis XVI. Mais Dagobert est en fait une des plus grandes figures du haut Moyen-Age avec Clovis et Charlemagne. Il est considéré par les moines dionysiens comme le fondateur de l’abbaye. Dans le sanctuaire, on voit son monumental tombeau en forme de portail d'église, installé vers 1245 à l’endroit même où il fut inhumé en 639, c’est-à-dire à droite des reliques de saint Denis. D’ailleurs, son gisant couché sur le flanc gauche regarde vers l'emplacement de la sépulture primitive du saint situé sous le maître autel. Les trois registres sculptés du tombeau représentent le récit de la vision de l’ermite Jean de l’île de Lipari. Cet épisode légendaire est tiré de l’« Histoire du roi Dagobert », écrite au IXe siècle par Hincmar, moine dionysien et futur archevêque de Reims. Au-dessus du gisant, l’âme du roi, figurée comme un enfant nu et couronné, est emportée en enfer dans une barque par des démons car Dagobert aurait eu une vie dissolue. Mais au deuxième niveau, saint Denis, saint Martin et saint Maurice arrachent l’âme aux mains des démons. Enfin délivrée, celle-ci est présentée au ciel sur un tissu avant d'accéder au Paradis. Dans cette œuvre, le rôle notamment de saint Denis comme protecteur de l’âme du roi après sa mort est particulièrement exalté. Les rois étaient ainsi incités à se faire enterrer à Saint-Denis !

    Autel